Melvin Radlo : "Une expérience grisante et formatrice”

Mission Saniforce Solar : de l’assainissement neutre en énergie en contexte humanitaire.
Mission Veoliaforce au Bangladesh, avec l'IOM, de Romain Verchère et Melvin Radlo, autour du Saniforce Solar

A 27 ans, Melvin Radlo a vécu sa première expérience de volontaire Veoliaforce en mission à l’étranger. Parti trois semaines à Cox’s Bazar, au Bangladesh, il a participé à l'installation d'un système pilote de post-traitement des boues fécales, le Saniforce Solar, pour un camp de Rohingyas.

Formé au volontariat Veoliaforce en 2023, Melvin Radlo est technicien de laboratoire au VEDIF (Veolia Eau Ile-de-France). Au Bangladesh, dans la ville de Cox’s Bazar, il s’est mué en volontaire Veoliaforce de la fondation Veolia pour travailler avec l’OIM, agence onusienne dédiée aux migrations, dont la fondation Veolia est devenue un stand-by partner (SBP) en avril dernier.

3 questions à Melvin Radlo

Vous avez travaillé trois semaines sur l’installation du Saniforce Solar, une solution d’assainissement dédiée à l’humanitaire. Avez-vous retrouvé un peu de votre quotidien professionnel ?

Melvin Radlo : Plus que mon quotidien, j’ai retrouvé beaucoup de la formation FSFL organisée par la Fondation et des premiers tests du Saniforce auxquels j'ai participé fin 2023. Ce n’est pas mon premier sujet au VEDIF mais je m’y suis mis avec beaucoup d’intérêt et de curiosité. Je n’étais pas complètement convaincu, a priori, par cette version solaire, n’ayant travaillé que sur une version qui fonctionnait au biogaz, mais cela s’est avéré finalement bien plus simple que je ne le pensais.

Humainement, comment avez-vous vécu ce départ au Bangladesh ?

MR : A l’arrivée, j’étais un peu déboussolé. J’enchaînais avec une grosse astreinte, du décalage horaire, et, surtout, un cyclone à notre arrivée qui nous a conduits à rester confinés à l’hôtel. Bref, le dépaysement était total ! Et puis les camps de Cox’s Bazar est un lieu très particulier. Je craignais un peu d’y aller, d’être confronté à la grande misère. C’est triste bien sûr, mais il y règne une solidarité étonnante, marquée par une vraie organisation.

Que retenez-vous de la mission ?

MR : Techniquement, la mission exigeait une certaine débrouillardise : le Saniforce Solar est un pilote ! Il faut donc avancer en marchant quand on bute sur un écueil. Ma grande chance a tenu à la présence de Romain Verchère, permanent de la Fondation, présent à mes côtés sur une partie de la mission. Cela m’a permis de gagner du temps et de me mettre en confiance avant de prendre le lead. L’encadrement de l’OIM est très rassurant, contraignant aussi, mais ce sont les deux faces d’une même pièce. On a été très soutenu pour gérer l’organisation, le besoin de main d'œuvre, le matériel, c’était clairement un gain d’efficacité. L’expérience était complètement inédite pour moi. Elle a été grisante et formatrice !

Les missions d’experts Veoliaforce s’enchaînent.

Après Melvin Radlo au début de l’été, d’autres volontaires Veoliaforce sont sollicités pour poursuivre le travail d’adaptation des solutions Saniforce au contexte humanitaire. Thomas Schwarz est parti en septembre 2024 en mission au Bangladesh autour du Saniforce Solar, toujours avec l'OIM.


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