Le volontaire est un collaborateur ou une collaboratrice prêt à partir aux quatre coins du monde pour mettre son expérience et ses compétences au service des autres.
Un volontaire Veoliaforce est un collaborateur du groupe Veolia qui, sur son temps de travail, part en mission pour le compte de la fondation Veolia. Préalablement formé à l'urgence humanitaire et au maniement des équipements d'intervention conçus par la Fondation, il peut être sur le terrain pendant plusieurs semaines ou apporter son expertise à distance. Il part à la demande des organisations humanitaires internationales après une catastrophe ou pour améliorer durablement les conditions de vie des plus démunis. Il apporte une expertise de l'un des métiers du Groupe dont il est issu : Eau, Energie, Déchets ;
La Fondation coordonne et prend en charge la logistique et les frais de déplacement ; le volontaire Veoliaforce continue à être rémunéré comme s'il officiait dans son emploi habituel.
Et les ERU ? Les volontaires Veoliaforce peuvent être mis à disposition de la Croix-Rouge française, partenaire historique de la fondation Veolia, pour intégrer les Equipes de Réponse aux Urgences (ERU). Illustration après le séisme de septembre 2023 au Maroc.
Devenir volontaire Veoliaforce ?
Les salariés du groupe Veolia peuvent demander à figurer parmi les volontaires Veoliaforce de la fondation Veolia en suivant ce lien (accès réservé aux salariés du Groupe) :
Pour quelles missions ?
Depuis sa création en 2004, la fondation Veolia a mené près de 250 missions d'expertise, tant sur des projets de développement que lors de contextes d'urgence humanitaire. Illustrations au Pakistan, à Haïti, au Liban, au Bangladesh, au Myanmar...
Retrouvez les témoignages des volontaires Veoliaforce
Guillaume Courtin : "Véritablement transmettre nos connaissances."
« Nous ne voulons pas indéfiniment "faire" à la place des habitants, mais véritablement transmettre nos connaissances afin que demain Dschang puisse gérer seule la collecte, avec les moyens humains et matériels suffisants. »
Ingénieur au CREED (Centre de recherche sur la Propreté) de Limay, Guillaume Courtin est un spécialiste de la gestion des déchets. Ses travaux portent sur le traitement par enfouissement et compostage ainsi que sur la méthanisation. Avec à la clé de nouvelles solutions pour récupérer le gaz. Durant ses précédentes études, il rencontre Blaise Metangmo, Président fondateur de l'association Elans (Ensemble pour l'Action Nord Sud). L'un comme l'autre sont convaincus de l'importance fondamentale de la gestion des déchets dans les pays en voie de développement. C'est donc tout naturellement que Guillaume Courtin propose à la fondation Veolia de soutenir le projet qu'ils développent ensemble à Dschang, au Cameroun.
Comment vous êtes-vous intéressé à la question des déchets ?
Aux débuts des années 2000, je venais de finir une Maitrise des Sciences de Gestion (MSG) de l'Université Paris-Dauphine et je partais travailler en tant que volontaire international à la Cour des Comptes du Sénégal. J'habitais un petit village non loin de Dakar et tout de suite, j'ai été frappé par la problématique des déchets.
Dans ce village, ils étaient jetés à la mer ! Çà a été pour moi un vrai choc.
En revenant en France, je me suis inscrit à l'ENGEES (École Nationale du Génie de l'Eau et de l'Environnement de Strasbourg) pour suivre un Mastère spécialisé en "Gestion, Traitement et Valorisation des Déchets".
Pourquoi avoir choisi de vous mobiliser à Dschang, au Cameroun ?
Il y a d'abord une raison très simple : Blaise Metangmo, le fondateur de l'association Elans rencontré à l'ENGEES, est originaire de cette ville. Ensuite, c'est une collectivité urbaine qui additionne plusieurs spécificités au regard du traitement des déchets.
Elle se situe en effet à 1500 m d'altitude : le climat y est très agréable. Il ne fait jamais moins de 19° et jamais plus de 25°. En contrepartie, elle est construite à flans de collines : de nombreuses rues sont très escarpées. Chef-lieu de la Région de Menoua, à l'ouest du Cameroun, elle regroupe six arrondissements et plus de 80 000 habitants. Aux alentours, les agriculteurs sont très nombreux : sous ces latitudes et à ces hauteurs, tout pousse ou à peu près ! Enfin, Dschang est réputée en Afrique de l'Ouest pour son université et pour la FASA (Faculté d'agronomie et des sciences agricoles) : environ 15 000 étudiants y vivent et contribuent au dynamisme local.
Au total, si la collecte des déchets peut sembler ici plus compliquée que dans certaines villes en terrain plat, Dschang possède "à portée de mains" les opportunités nécessaires pour remédier à cette difficulté. Nous pouvons ici mettre en place des solutions pérennes.
Quel est le projet d'Elans ?
En raison du relief, la collecte urbaine classique à partir de camions-bennes est impossible dans plus de la moitié de la ville. Nous allons donc mettre en place un système de pré-collecte chez l'habitant en ayant probablement recours à des triporteurs motorisés. Notre objectif est de nettoyer la ville de tous ses dépôts sauvages.
Nous voulons pour ceci sensibiliser la population et la rendre partie prenante de ce nettoyage indispensable. Nous allons mettre en place des actions pédagogiques et ludiques (par exemple des concours "quartiers propres") pour renforcer la participation.
L'autre grand enjeu est de réduire la quantité de déchets collectés. Grâce à une campagne de caractérisation de ces déchets, nous savons qu'ils sont à 80 % de type organique : nous allons former les familles au compostage domestique.
Elles ont toutes des cousins, frères ou tantes établis comme cultivateurs à la campagne pour qui cet amendement organique sera utile. Il y a aussi les coopératives agricoles qui pourront récupérer du compost... : tout est à proximité pour organiser un circuit qui puisse fonctionner !
Enfin, nous allons élaborer des formations pour le personnel de la Communauté urbaine de Dschang. Avec des experts de Veolia Propreté qui vont s'investir dans le cadre du mécénat de compétences, nous les aiderons à sécuriser leur toute nouvelle décharge municipale ainsi que toute la chaîne de la collecte. Nous ne voulons pas indéfiniment "faire" à la place des habitants, mais véritablement transmettre nos connaissances afin que demain Dschang puisse gérer seule la collecte, avec les moyens humains et matériels suffisants. C'est la condition essentielle pour traiter correctement la question des déchets dans les pays en voie de développement.
EN SAVOIR PLUS SUR LE PROJET SOUTENU
> Elans (Ensemble pour l'action Nord Sud)
Création d'un programme complet de gestion des déchets dans la communauté urbaine de Dschang.
Philippe Deparday : "Il y a tellement de pauvreté dans ces camps que l'on a forcément envie d'aider."
« Il y a tellement de pauvreté dans ces camps que l'on a forcément envie d'aider. »
À 40 km au sud de Beyrouth, en périphérie de la ville de Saïda au Liban, se trouve l'un des plus grands camps de réfugiés palestiniens : Ein El Hilweh. 45 000 personnes y vivent depuis des années. Mais sur le pourtour de ce camp officiel, construit « en dur » et doté d'infrastructures, d'autres camps se sont construits au fur et à mesure de la prolongation du conflit israélo-palestinien et de l'afflux continu de réfugiés.
Dans ces regroupements informels, les conditions de vie sont loin d'être satisfaisantes, tant du point de vue de la qualité des logements, que de celle des infrastructures et de la situation sanitaire.
Mission : aider l'ONG Première Urgence
Pour pallier ces nombreuses insuffisances, l'ONG Première Urgence intervient depuis mars 2005 dans l'un d'entre eux, Sikke, qui regroupe 368 familles, soit 1 712 personnes. Elle y mène les travaux de réhabilitation concernant le bâti et l'accès aux services essentiels en se fi xant comme principaux objectifs de supprimer les risques environnementaux et sanitaires liés au rejet de centaines de mètres cubes d'eaux usées sans aucun contrôle. Pour ce faire, l'ONG s'appuie sur l'expertise de professionnels libanais et internationaux.
Philippe Deparday, chef de centre à la SADE DRIF Sud, a ainsi été missionné par Veoliaforce pour aider l'ONG Première Urgence. Il s'est rendu une semaine au Sud-Liban en février 2008 pour valider certains des choix qui avaient été faits pour le futur réseau d'assainissement. Il a pu ainsi vérifier sur place les données qui lui avaient été transmises auparavant (confi guration des logements, topographie, possibilité d'accès des engins de chantier, état de la voirie, réseaux existants, etc.), mettre à jour les pré-projets des futurs réseaux d'assainissement et d'écoulement des eaux pluviales et collaborer avec le bureau d'études local.